Investir d’abord, récolter ensuite : la leçon du métro parisien pour la RDC

En 1900, le métro parisien ouvrait ses portes au public. Projet audacieux et coûteux pour l’époque, il a fallu pas moins de 74 ans pour que cette infrastructure soit entièrement remboursée. Pourtant, sans cette prise de risque initiale, Paris ne serait pas la ville connectée et dynamique qu’elle est aujourd’hui. Comme le rappelait Nicolas Sarkozy : « Si vous attendez à avoir l’argent pour faire des infrastructures, eh bien vous n’aurez pas les infrastructures. »

Cette réflexion résonne profondément pour un pays comme la République démocratique du Congo. Attendre les fonds parfaits, les conditions idéales ou les circonstances optimales pourrait signifier attendre indéfiniment. Pourtant, la RDC, avec ses vastes ressources naturelles et sa population en pleine croissance, a besoin de connexions efficaces : routes, chemins de fer, aéroports, et énergie. Ce sont ces infrastructures qui permettent à une économie de se développer et à une nation de prospérer.

Pourquoi l’audace est cruciale pour la RDC

1.  Un potentiel gigantesque sous-exploité : Avec ses minerais stratégiques, ses terres arables fertiles et sa jeunesse dynamique, la RDC est assise sur une mine de richesses inexploitées. Mais sans infrastructures modernes pour transporter ces ressources, créer des emplois, et améliorer le quotidien des citoyens, ce potentiel restera au stade de l’intention.
2.  L’effet multiplicateur des infrastructures : Le métro parisien n’était pas seulement un projet de transport ; il a stimulé l’économie, facilité le commerce, et amélioré la qualité de vie des habitants. De même, construire une route en RDC n’est pas seulement une question de goudron, c’est un moyen d’ouvrir des régions enclavées, de permettre aux agriculteurs d’accéder aux marchés, et d’attirer des investisseurs.
3.  La confiance se construit par l’action : Prendre le risque d’investir montre une volonté de progrès et inspire la confiance des investisseurs nationaux et internationaux. Attendre que tous les voyants soient au vert peut envoyer le signal contraire : un manque de vision ou de détermination.

Passer de l’attente à l’action

Le défi pour la RDC est de surmonter l’hésitation et de transformer les discours en actions tangibles. Chaque route, chaque centrale électrique, chaque pont construit est une pierre ajoutée à l’édifice du développement national. Il ne s’agit pas de dépenser sans compter, mais de comprendre que certaines dépenses sont des investissements à long terme qui rapporteront des dividendes pour les générations futures.

L’histoire du métro parisien est une leçon : le développement requiert de l’audace, du pragmatisme, et une vision claire de l’avenir. La RDC doit prendre son destin en main, investir aujourd’hui pour bâtir les infrastructures de demain. Le futur ne se construit pas en attendant, il se façonne en agissant.
Rédaction

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