Lubumbashi, le 18 avril 2025 — Lors du troisième panel de la 9e édition d’Expobéton RDC, le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, a tenu à rappeler le rôle central de l’institution sénatoriale dans le suivi, l’évaluation et la pérennisation des grands projets d’intégration régionale, à commencer par le corridor de Lobito, actuellement au cœur de la stratégie logistique de la République démocratique du Congo.
« Le Sénat joue un rôle indéniable dans le suivi et l’évaluation des traités et accords, notamment celui du corridor de Lobito », a-t-il déclaré devant un parterre d’acteurs publics, privés et diplomatiques réunis à Lubumbashi.
Le corridor de Lobito : un projet d’envergure continentale
Initié dans le cadre d’un partenariat stratégique entre l’Angola, la RDC et la Zambie, le corridor de Lobito vise à relier par voie ferrée et routière les provinces minières du Katanga au port angolais de Lobito, sur l’Atlantique. Ce projet figure parmi les plus ambitieux de la sous-région.
Quelques chiffres clés :
• Distance totale : environ 1 300 km de voies ferrées à moderniser ou à construire ;
• Investissement estimé : plus de 1,6 milliard de dollars US selon les projections actuelles ;
• Objectif : transporter jusqu’à 12 millions de tonnes de marchandises par an à terme ;
• Durée de mise en œuvre : étalée sur 5 à 7 ans, selon l’état d’avancement des segments nationaux.
Un rôle de contrôle et de veille parlementaire
Sama Lukonde a mis en lumière la mission de redevabilité du Sénat, garant du respect des engagements internationaux et de la transparence dans la mise en œuvre des grands projets d’intérêt national.
« Notre responsabilité, c’est de veiller à ce que chaque accord, chaque financement, chaque échéance soit scrupuleusement suivi. Le corridor de Lobito ne doit pas seulement être un projet technique : c’est un outil de transformation économique, sociale et territoriale », a-t-il insisté.
Le président du Sénat a également évoqué la nécessité de légiférer de manière proactive pour accompagner ces projets d’infrastructure, notamment en matière d’expropriation, de protection de l’environnement, de fiscalité et de partenariat public-privé.
Une vision partagée par les hautes institutions
Ce discours fait écho à la vision du président Félix Tshisekedi, qui a récemment qualifié le corridor de Lobito d’“colonne vertébrale de la stratégie de désenclavement de l’Est et du Sud de la RDC”. Il s’inscrit aussi dans la dynamique de renforcement de l’intégration régionale prônée par la SADC, avec un accent particulier sur la réduction des coûts logistiques et la compétitivité des exportations congolaises.
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