Dans une interview exclusive accordée à Expo Béton Newsletter, Benjamin Wenga Basubi a mis en lumière la problématique critique des infrastructures routières à Kinshasa. Avec une population estimée à 20 millions d’habitants, la capitale congolaise fait face à un déficit flagrant qui entrave son développement urbain et aggrave la congestion de ses avenues.
Des chiffres qui interpellent

Le ratio standard établi par les experts en urbanisme est d’1 kilomètre de route pour 1 000 habitants. Autrement dit, chaque habitant devrait disposer d’au moins 1 mètre de route pour garantir une fluidité dans les déplacements et une accessibilité urbaine optimale. En appliquant ce ratio à Kinshasa, une ville de 20 millions d’habitants aurait besoin de 20 000 kilomètres de routes pour répondre aux besoins de sa population.

Cependant, la réalité est tout autre :
• Kinshasa ne dispose actuellement que de 800 kilomètres de routes asphaltées.
• Parmi celles-ci, seulement 200 kilomètres sont jugés en bon état.
Ce déficit de 19 200 kilomètres de routes illustre l’ampleur des défis auxquels la ville est confrontée.
Des conséquences lourdes
Le manque criant d’infrastructures routières a des répercussions directes sur la qualité de vie des Kinois :
• Embouteillages chroniques : La circulation est constamment paralysée dans les principales artères.
• Augmentation des coûts de transport : Les trajets sont plus longs, ce qui entraîne une hausse des dépenses pour les habitants.
• Impact économique : La logistique urbaine est ralentie, freinant ainsi le commerce et les activités économiques.
• Inégalités sociales : Les zones périphériques, souvent moins desservies, restent isolées et sous-développées.
Des solutions pour désengorger Kinshasa

Pour Benjamin Wenga Basubi, la solution réside dans une planification stratégique et un investissement massif dans les infrastructures :
1. Construire de nouvelles routes : Atteindre l’objectif des 20 000 kilomètres est une priorité pour désengorger la ville.
2. Réhabiliter les routes existantes : Remettre en état les 600 kilomètres de routes dégradées.
3. Promouvoir les infrastructures alternatives : Développer des voies secondaires, des routes périphériques, et investir dans les transports multimodale.

Un appel à l’action
Le constat est sans appel : Kinshasa est loin de disposer des infrastructures nécessaires pour accompagner sa croissance démographique et urbaine. Les autorités et les partenaires internationaux sont appelés à agir de toute urgence pour répondre à ce besoin crucial. Comme l’a souligné Benjamin Wenga Basubi, “Investir dans les routes, c’est investir dans l’avenir de Kinshasa et de ses habitants.”
Rédaction



Les pistes de solutions dégagées démontrent clairement la fin des ces calvaires liés aux déplacements quotidiens, chaque jour nous vaquons à nos différentes occupations en empruntant les mêmes artères et ce qui nous bouffe notre temps dans des embouteillages et occasionne ainsi la hausse de prix du transport. Plus des routes…
Il faut hormis les nouvelles villes périphériques à construire, installer des réseaux ligne train-métros ou trame et des autoroutes. Mais avant tout empêcher l’exode rurale des mineurs sans parents avec lettre de dérogation en ville comme ce fut à l’ époque du Zaïre ( pas des vagabondage en ville)
Félicitations pour cette initiative