Le 21 juin 2025, la République Démocratique du Congo a franchi une étape stratégique dans sa trajectoire de développement. Le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Li-Botayi, et le Directeur pays de la Banque mondiale, Albert Zeufack, ont signé une série d’accords de financement totalisant près de 2 milliards de dollars américains.

Cet engagement massif finance cinq projets stratégiques couvrant l’énergie, la gouvernance, les infrastructures, la transition numérique et la résilience urbaine.
Répartition par secteur :
• Énergie – Inga 3 (≈ 800 millions $)
Projet phare du programme, Inga 3 est conçu pour devenir le moteur énergétique de la RDC, avec une capacité appelée à soutenir l’industrie nationale et exporter vers la région. L’augmentation de la production électrique est jugée cruciale par Expobéton pour alimenter l’industrialisation et réduire le coût de l’énergie.
• Infrastructures et résilience urbaine (≈ 600 millions $)
Réhabilitation des routes, aménagements urbains et lutte contre l’érosion dans les villes vulnérables. Ces investissements visent à désenclaver les zones minières et agricoles, tout en améliorant la qualité de vie urbaine.
• Gouvernance et capacités institutionnelles (≈ 250 millions $)
Modernisation de l’administration publique, renforcement des organes de contrôle et mise en place de systèmes de suivi transparents pour les projets financés.
• Transition numérique et services publics digitalisés (≈ 200 millions $)
Digitalisation des services de l’État, simplification des démarches administratives et création de plateformes en ligne pour accroître l’efficacité et réduire la corruption.
• Programmes transversaux de développement local (≈ 150 millions $)
Appui aux collectivités locales, initiatives de développement communautaire et projets visant à stimuler la participation citoyenne.
Un signal fort pour le secteur BTP et l’économie
Pour Expobéton, ce financement représente une opportunité à saisir immédiatement :
« Si nous voulons un impact rapide, il faut débloquer sans délai les projets énergétiques et les infrastructures stratégiques. L’énergie alimente les usines, les routes connectent les marchés : sans ces deux leviers, le développement reste théorique. »
L’organisation rappelle que chaque dollar investi dans l’énergie et les infrastructures produit un effet multiplicateur sur l’emploi, la productivité et les recettes fiscales.
Un tournant structurel, un test grandeur nature
Ces accords s’alignent sur le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) du Président Félix Tshisekedi, avec un objectif clair : sortir la RDC de sa dépendance aux seules ressources extractives et bâtir une croissance inclusive et soutenable.
Mais les experts préviennent : le succès dépendra de la capacité d’exécution, de la transparence et de la mobilisation des communautés bénéficiaires. L’enjeu est de transformer ces milliards signés en projets livrés, capables de changer concrètement le quotidien des Congolais.



